Alice Rivaz, écrivaine de caractère


Littérature / jeudi, avril 19th, 2018

Alice Rivaz, une reine féministe

  • Alice Rivaz, de son vrai nom Alice Golay, est une écrivaine née à Rovray dans le canton de Vaud, en 1901.
  • Elle est morte il y a 20 ans à Genthod.
  • Elle a écrit des romans, des nouvelles mais aussi des textes autobiographiques, féministes.
  • En 1942, elle a reçu le prix Schiller, le plus ancien prix littéraire suisse.
  • Alice Rivaz est enterrée au Cimetière des Rois à Genève.
  • Le projet « 100elles » n’a pas eu à l’inclure : la rue « Alice Rivaz », dans le quartier de Florissant, fait partie des 5,6% des rues du Canton à porter le nom d’un personnage féminin !

Figure engagée du XXe siècle, Alice Rivaz

Née à Rovray, dans le canton de Vaud, en 1901, Alice Rivaz, a la création dans la peau depuis toujours. Littéraire mais aussi musicienne et peintre, elle débute des études de piano au conservatoire de Lausanne. Elle commence sa carrière en tant que journaliste, mais exerce ensuite toute sa vie au Bureau International du Travail (BIT) en tant que fonctionnaire. Elle s’impose comme femme indépendante en refusant de se marier. La Seconde Guerre mondiale suspend ses activités et marque le début de sa carrière d’écrivain.

Elle sort son premier livre, Nuages dans la main en 1940 avec l’aide de l’écrivain et poète suisse Charles-Ferdinand Ramuz. Elle reçoit le prix Schiller en 1942. A travers ses romans et ses nouvelles, elle parle d’amour impossible et de solitude mais pas seulement. Ecrivaine moderne et engagée, elle dénonce sous sa plume les injustices sociales et en particulier la place de la femme dans la société. Elle devient ainsi une figure emblématique pour toutes les femmes. On dit même que son roman La paix des ruches paru en 1947 serait précurseur de l’œuvre Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, que tout le monde considère aujourd’hui comme l’encyclopédie du féminisme.

A la fin de la guerre, elle reprend son travail au BIT et il faudra attendre sa retraite pour retrouver de nouveaux l’écrivaine. Elle passe donc son temps libre à écrire, mais aussi à jouer du piano et à peindre. Son âme créative l’a accompagnée jusqu’à la fin de sa vie, à Genthod.

Décédée en 1998, à l’âge de 96 ans, Alice Rivaz était très certainement l’écrivaine suisse la plus engagée de sa génération. Elle a su marquer les esprits et restera un symbole de la condition féminine. Genevoise d’adoption, elle est enterrée au Cimetière des Rois, entre Plainpalais et la Jonction. Une plaque est notamment posée à son ancienne adresse, avenue Théodore-Weber 5, aux Eaux-Vives. En vielle-ville, le Collège pour Adultes Alice-Rivaz prépare les adultes de plus de 20 ans à l’obtention du certificat de maturité gymnasiale,

Article rédigé par Sophie di Martino

Références

Interview d’Alice Rivaz de 1983
Etude d’Alice Rivaz dans la Tribune de Genève

Salon du livre de Genève 2018 : site officiel

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