La Torche Genève, app satirique de proximité


Actus / jeudi, avril 5th, 2018

La Torche Genève, une app cantonale

  • La Torche Genève est une application pour smartphones
  • Elle fait partie d’un projet plus global : La Torche 2.0
  • Les « abonnés » (subscribers) reçoivent trois dessins par semaine.
  • Les dessins sont des caricatures à propos de l’actualité locale.
  • Tout le monde peut soutenir le projet : il faut participer au concours sur son site officiel.

La Torche Genève pour réveiller le Canton

Première application satirique de proximité, lancée dans le Jura, La Torche 2.0 sera bientôt déclinée dans cinq autres cantons romands. Une compétition intercantonale a lieu jusqu’au 15 avril pour jauger l’intérêt de la population. Pour 60 francs par an, l’app la Torche Genève, comme ses cousines, délivrera trois publications originales et locales par semaine (textes ou dessins). Les abonnements leur permettront d’être totalement indépendantes financièrement et donc aussi sur le plan éditorial.

Plus de 700 abonnés en tout juste six mois, la Torche 2.0, l’application mobile jurassienne lancée en octobre 2017 est un succès. Son fondateur Luc Schindelholz espère à présent lancer à la mi-avril cinq apps sur le même modèle, notamment La Torche Genève. Il est parvenu à convaincre 23 dessinateurs et dessinatrices de presse et 23 journalistes. « Tous ont tout de suite adhéré au projet, seule une à décliner pour des raisons familiales », se félicite Luc Schindelholz. Pour le canton de Genève, outre Herrmann, ils sont quatre à être prêts à livrer leurs dessins sur smartphone et sur le site internet : Ben, du quotidien Le Matin, Wazem, Le Temps, Monta, Gauchebdo, et Kalonji, venu de la bande-dessinée.

Si certains de ces journaux sont marqués politiquement, l’app la Torche Genève entend bien ne pas avoir de couleur pour faire feu de tout bois. Il est d’emblée entendu qu’elle ne se mêlera pas de l’actualité internationale ou suisse, comme le fait déjà le journal Vigousse. « Ils font du super boulot », admet volontiers Luc Schindelholz. Ainsi, la Torche 2.0 mise sur du rire de proximité. « Faire rire avec de l’actualité locale est plus difficile qu’avec de l’actualité internationale, considère Herrmann, les gens la connaissent moins. Un Donald Trump, tout le monde le connaît… » Afin d’aider à comprendre le contexte, son truc est de passer par un surtitre explicatif.

L’app La Torche 2.0 entend combler un vide, avec la disparition progressive de commerces locaux. D’où la déclinaison de la Torche selon les cantons. « C’est l’essence de La Torche que d’être du terroir, avec des rédacteurs et des dessinateurs locaux », explique Luc Schindelholz.  On pourra rire de ses voisins et sentir son attachement à une communauté. « L’humour est une forme de communion, basé sur l’implicite, estime Herrmann. Peut-être que l’on se sent plus Genevois, en riant d’un gag genevois avec des Genevois ».

Ancien chef de la Culture à Delémont, dans le canton du Jura, Luc Schindelholz gardait un très bon souvenir du Quotidien jurassien, un journal arrêté en l’an 2000, et plus particulièrement de sa chronique satirique : LaTorche d’Apollodore. Aussi est-il parvenu à la faire renaître de ses cendres, dans son canton, en 2017, grâce à un financement participatif et à l’appui de deux dessinateurs locaux Pitch Comment et Pigr. Les bons retours reçus avec sa Torche 2.0 l’ont convaincu d’étendre son app aux cantons romands. La compétition intercantonale fait rage. Chacun peut y prendre part, gratuitement.

En plus de recevoir six dessins lors des deux premières semaines, les 500 premiers abonnés de chaque canton participeront à un tirage au sort. L’un d’eux gagnera une montre d’une valeur de 6 000 francs.

Références

Site officiel du projet La Torche 2.0 // participez au concours !
Page Facebook de la version genevoise

Les dessins appartiennent à leurs propriétaires.

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