Le Songe d’une Nuit de l’Escalade

• Après avoir téléporté le public au temps de James Fazy avec son aventure « Genève 1850 », Dreamscape propose désormais une expérience immersive autour de la Nuit de l’Escalade, pour les Genevois et les écoles, mais aussi pour les touristes.
• La mythique nuit de décembre 1602 a déterminé le sort de la République de Genève. 
• La Fondation Artanim rêvait de la faire vivre; elle y est parvenue en collaborant avec la Compagnie 1602.
• Tout un chacun peut ainsi assister à l’assaut des troupes du duc Charles-Emmanuel de Savoie et de croiser les personnages historiques bien connus.
• De son côté, la Fondation pour l’attractivité de Genève, (« Genève Attractive »), a comme réinventé le Calendrier de l’avent en publiant une série de vidéos autour de l’Escalade, avant le Jour J, ou plutôt avant la Nuit N.

Dreamscape Genève vous propulse
au cœur de la Nuit des étoiles

Le projet était dans les tuyaux, dès que « Genève 1850 » est sorti. L’expérience est désormais à l’affiche de ce drôle de centre mi-cinéma, mi-attraction : La « Nuit de l’Escalade » peut se vivre avec un casque (de réalité virtuelle) et donc sans crainte de se prendre une marmite sur la tête. Le résultat — incroyable — est une collaboration entre la Compagnie 1602 et Dreamscape Genève, l’une et l’autre expertes de leur domaine, étaient faites pour se rencontrer (… à Confédération Centre !?)

Personne n’est vraiment prêt pour ce saut dans le temps, de quatre siècles et des poussières. Le parcours imaginé pour cette expérience en immersion est si fluide que l’on oublierait le travail phénoménal des développeurs (et développeuses). C’est décoiffant ! Le cadre, les combats et même les interactions entre participants soulignent tous les progrès réalisés en 5 ans, entre « 1850 » et « 1602 ». « Nous essayons toujours de pousser le réalisme et de rendre le tout le plus vivant possible, confie Caecilia Charbonnier, co-fondatrice de la Fondation Artanim. Nous sommes très contents du résultat ».

Figures de l’Escalade bien connues, ou bien? 

Bien sûr, que ne pourrions-nous pas nous attarder dans l’une ou l’autre séquence, pour interpeller Isaac Mercier et les autres stars de la Nuit de 1600 et deux. J’aurais aimé mieux connaître Dame Piaget (en violet), par exemple, cette héroïne méconnue réhabilitée bien après… Que pensait-elle alors de sa voisine, Dame Royaume, devenue presque malgré elle la bonne mère des « Genevoi » ? S’entendaient-elles aussi bien que leurs représentantes d’aujourd’hui ? — Tant de questions, mais ce serait oublier que le temps presse. La Nuit de l’Escalade s’est déroulée en un éclair ou presque. L’expérience aussi. On n’était pas là pour tailler le bout de gras avec les soldats. Le gardien aux airs de Monsieur Propre, du Musée d’art et d’histoire, nous a prévenus d’emblée et nous ramène en douceur au temps du Grand Genève.

Le Grand cortège historique de l’Escalade
de la Compagnie 1602, dimanche 10 décembre 2023.

Photos: ©GLP

Ah! La belle Escalade avec Genève attractive

Vous connaissez l’histoire, racontée d’année en année, avec ses personnages clés, ses héros tombés et son folklore chocolaté. Dans les paroles du Cé qu’è l’aino que l’on entonne à pleins poumons, il y a cependant comme un murmure, celui de générations de Genevois qui se pincent pour croire au miracle de la victoire et du coup d’éclat d’Isaac Mercier. Il faut dire que les témoins directs du début XVIIe siècle ont été peu bavards ; les historiens qui ont suivi n’ont pas toujours d’accord entre eux – à commencer par le nombre de soldats que comptaient les troupes du « Chat »… Eh quoi! La nuit était bien noire et les zones d’ombre ne dissipent pas comme ça.

Cliquez sur les images pour voir les vidéos

Cette année, la Fondation pour l’attractivité de Genève, la FLAG (a.k.a « Genève Attractive ») a commémoré l’Escalade d’une jolie façon. Comme pour ses portraits de Genevoises et Genevois publiés cet été, et auxquels j’ai participé, la FLAG a mis en lumière 4 protagonistes de l’histoire de notre Canton. Et a raconté à sa manière le déroulement de cette entreprise aussi hardie que fourbe survenue dans la nuit du 11 au 12 décembre, selon le calendrier julien.

J’ai eu le plaisir de participer aux recherches historiques sur cet événement si particulier, sur la lancée de mon livre Genève en 366 jours (éd. Slatkine). Et le résultat vaut qu’on s’arrête sur ces vidéos de moins de 60 secondes: ce sont de petits bijoux d’inventivité. Prenez le temps de les découvrir et partagez votre sentiment dans l’espace « commentaires », (surtout) si ça vous a plu.

+ d’infos

Fondation pour l’attractivité de Genève

geneve-attractive.ch
@Genève Attractive (Instagram)