À Genève, les statues nues courent les rues
Réputée austère par son côté calviniste, Genève étonne par le nombre de ses nymphes dévêtues et autres joyeux drilles tout nus.
Restes oubliés d’une époque révolue où les corps étaient beaux, surtout ceux d’adolescent(e)s? Œuvres d’art gracieuses, offertes gracieusement à la vue de tous les passants?
À l’heure où tout offusque, et notamment les hommages à des personnes (souvent des hommes) pas toujours « catholiques », il semblerait que le débat sur l’absence de pudeur n’ait pas encore été lancé. Les Portes s’y collent, non sans malice, et pose donc la question qui fâche: faudrait-il retirer les statues nues de nos rues?
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Faut-il canceler ce sein que je ne saurais voir?
Des Nations à Florissant, les représentations d’hommes et de femme « à poil » sont légion. Elles sont (souvent) esthétiques, il n’est ici point question de proportions, la qualité de l’exécution est même probablement reconnue à l’unanimité. Non, ce qui surprend avec les statues nues de Genève, c’est à la fois leur nombre – elles se retrouvent dans tous les coins de verdure – et bien souvent leur pertinence – un garçonnet ou une jeune femme à peine formée sont-ils vraiment à leur place, en tenue d’Adam (ou d’Eve)?
Trop de nus? A vous de nous le dire…
En attendant, cette galerie a son charme, l’art a une finalité: faire réagir. Tant mieux si on rougit, si on en parle, si on prend encore ombrage de ces créations. En attendant, vivons heureux.
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Photos : ©GLP