« Lettre à nous » de Julie Gilbert depuis les Bains des Pâquis
- L’auteure franco-suisse Julie Gilbert est aux Pâquis samedi 18 avril pour Poésie en résistance, un événement dans la lignée des apéros poétiques des Bains, lancés depuis septembre.
- Virus oblige, la lecture de son texte inédit Lettre à nous se fera en direct, diffusé sur la page Facebook des Bains des Pâquis.
- Avec le cinéaste Frédéric Choffat, Julie Gilbert a notamment réalisé les films My Little One (2018) et Mangrove (2011).
- Quatre fois lauréate du prix Société Suisse des Auteurs en cinéma et théâtre, elle est dramaturge du POCHE /GVE pour la saison 2019-2020 et a été auteure associée du Théâtre Saint-Gervais de 2008 à 2014.
- Soucieux de la viabilité de la création artistique, les Bains des Pâquis proposent de soutenir les artistes et les techniciens via Weezevent (lien en bas de la page).
Julie Gilbert, à l’épicentre poétique
La jetée des Bains des Pâquis est un avant-bras protecteur de la quiétude de la Cité. Elle est un belvédère au ras de l’eau, aux premières loges de l’harmonie et de la beauté qui éclaboussent le Léman sans le troubler. L’Association des usagers des Bains des Pâquis ne s’y trompe bas, puisque le mot « poésie » a longtemps été affiché en haut du plongeoir. Comme une marque, un pense-bête, une évidence, aussi douce que puissante. Malgré le Covid-19, les apéros poétiques se poursuivent et prennent un tour plus combatif. La Poésie et les Bains entrent en résistance. Ce samedi matin, Julie Gilbert partagera son texte, Lettre à nous, in situ, mais à distance.
L’été, les Aubes musicales réveillent le quartier de la plus douce des manières. Ce printemps, quand bien même il nous est interdit d’y mettre les pieds, les Bains nous appellent. Parti-pris peut-être, ils l’affirment : « L’art, la poésie, la musique, la méditation, la culture aussi sont nécessaires pour vivre. » Difficile de leur donner tort, au vu de l’émulation artistique suscitée par cette période à la durée longtemps indéfinie.
Les Bains en résistance
Le fait ne manque pas de sel: le « Printemps de la poésie », manifestation institutionnelle, s’est fait éclipser par le risque de propagation de la pandémie. D’ordinaire dissolu dans un mois de mars compact, il a cependant pris tout son sens avec la situation exceptionnelle que nous vivons. Les initiatives fragmentées et enthousiastes lui ont redonné tout son sens.
Plus que jamais, les Bains des Pâquis s’imposent comme l’épicentre de la poésie en Ville. Et le garant d’un accès à toutes et tous à la culture en tissant du lien social. Ses activités et événements se poursuivent donc en prenant des gants et en sollicitant la compréhension et l’appui du public. D’où la mise en place d’un chapeau virtuel sur Weezevent.
Dernièrement, le groupe Orage 808 s’est produit au milieu du bassin et au soleil couchant. Des cours de yoga et de tai-chi sont diffusés en live pour garder le fil. Samedi matin, Julie Gilbert succédera au poète genevois Patrick Berney pour, de cette jetée si prisée, son message délivrer. Tandis que le vent continue de tourbillonner dans le ciel de nos vies, plonger trente minutes dans l’univers d’une auteure locale, a quelque chose de salutaire. Et d’inestimable.
Sources / références
Julie Gilbert, Lettre à nous
Poésie en résistance / Bains des Pâquis
Samedi 18 avril 2020, de 11h à 11h30
Page Fb de l’événement et des Bains des Pâquis
Site officiel de l’artiste
Chapeau virtuel, des Bains en Résistance (Weezevent)
Photos: Pâquis ©GLP et Julie Gilbert ©Frédéric Choffat et ©Patrick Fabre