Les Cantons votent leur parlement
- Le Grand Conseil est un parlement ; il compte 100 députés.
- Élus pour cinq ans, les députés font les lois du Canton.
- Les Genevois vont voter le 15 avril 2018.
- Le Conseil d’Etat est le gouvernement cantonal.
- Cette élection a deux tours, le deuxième est le 5 mai 2018.
Élections des Conseillers d’État et des députés 2018-2023
Le libéral-radical François Longchamp, président du Conseil d’État, quitte son poste. Qui le remplacera à partir du 1er juin 2018 ? Quels seront les 100 députés élus le 15 avril 2018 du Grand Conseil ? Les Genevois ont à se prononcer, d’abord sur des partis et ensuite sur les personnes.
Les places sont chères pour être députés de Genève : il y en a 100, alors que 623 personnes se présentent, selon la Chancellerie, soit une chance sur six ! Quant au Conseil d’Etat, ils sont 31 à espérer y siéger, pour sept places. Son actuel président, François Longchamp, élu en 2005, a fait trois mandats au gouvernement. Il est le seul des sept ministres à ne pas se représenter.
Un canton toujours aussi PLR – PDC – MCG ?
Le chef du Département de la sécurité et de l’économie Pierre Maudet, candidat malheureux au Conseil fédéral l’automne dernier (pour la Confédération), devrait être réélu sans mal. Première force du canton, le parti de Maudet et de Longchamp, le Parti Libéral-Radical (PLR), devrait avoir entre deux et trois sièges (comme avant 2013) au Conseil d’État et entre 24 et 30 sièges au Grand Conseil.
Déjà élus au Conseil d’État, les ministres Parti Démocrate Chrétien Serge Dal Busco et Luc Barthassat espère conserver leurs sièges Au Grand Conseil, leur parti espère gagner 15 sièges, contre 10 actuellement. Le Mouvement citoyens genevois (« MCG ») est la deuxième force du canton, justement, avec 15 sièges sur 100 au Grand Conseil. Mais le fondateur du parti, Eric Stauffer, en a lancé un autre baptisé « Genève en marche » (oui, presque comme le mouvement éponyme français en 2017), ce qui interdit tout pronostic. Mauro Poggia, conseiller d’Etat MCG, en charge du Département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé, est menacé par la polémique qu’il a lancé à propos des salaires des médecins.
Une élection pour rebattre les cartes à gauche
À gauche, le Parti socialiste lance dans la course deux femmes et un homme, avec l’espoir d’avoir deux représentants au Conseil d’Etat, contre un seul, entre 2013 et 2018. Anne Emery-Torracinta, en charge du Département de l’instruction publique, de la culture et du sport, la magistrate, a un bilan « mitigé » dixit la Tribune de Genève. Pire, sa candidature est polluée par un scandale qui découle du mouvement #balancetonporc. À voir si les Genevois l’évincent au bénéfice de Sandrine Salerno, conseillère administrative de la Ville de Genève (échelle communale) ou Thierry Apothéloz, pour sa part, conseiller administratif de Vernier. La position d’Antonio Hodgers, seul conseiller d’État Les Verts, est a priori hors de danger. Le parti est plutôt confiant quant à obtenir un score plus flatteur qu’il y a cinq ans, quand sa représentation au Conseil d’Etat avait été divisée par deux. À l’instar de Les Verts, la coalition électorale Ensemble à gauche espère accéder au Conseil d’Etat. Elle a envoyé trois candidats pour cela.
À Genève, l’Union démocratique du centre est une force au Grand Conseil.
Référence
- Liste des candidats au Conseil d’État (1er tour)
- Liste des candidats au Grand Conseil
Article source : Les ambitions des partis genevois pour les élections cantonales