Le Grand Tour de Suisse passe par Genève
et la Rotonde du Mont-Blanc
Adrien Genier, directeur général de Genève Tourisme, Marie Barbey-Chappuis maire de Genève, et Véronique Kanel directrice adjointe de la communication et porte-parole de Suisse Tourisme. ©GLP
- Genève Tourisme et la Ville de Genève viennent d’ancrer la Cité dans le Grand Tour de Suisse.
- Le cadre rouge et blanc informatif est installé sur la Rotonde du Mont-blanc.
- Lancé en 2015, le circuit de Suisse Tourisme est long de 1643 km.
- Il comprend 70 photo spots… et les 13 sites suisses classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO, dont l’immeuble Clarté aux Eaux-Vives.
Un délai de 8 ans pour une première suisse
Pris indépendamment, les cadres de Suisse Tourisme s’apparentent aux Kodak Points d’un autre siècle, quand la marque américaine faisait autorité. Les installations suisses lorgnent bien du côté de Polaroid avec leurs couleurs helvétiques, et surtout d’Instagram, air du temps oblige. À quelque part, elles dépassent tout cela, l’instantanéité des réseaux sociaux et l’injonction à contempler une vue particulière, parce qu’elles font partie d’un tout: le Grand Tour de Suisse. Et Genève vient d’intégrer un circuit créé il y a 8 ans !
Le « Grand Tour de Suisse » est avant tout une route iconique, reconnue à l’international, à emprunter, en auto ou à moto, pour respirer et se laisser inspirer. Elle s’inscrit dans un mythe, qu’elle réenchante. C’est une carte mouchetée de « points d’intérêt », autant de propositions de halte, sur un territoire réputé pour ses panoramas. La Suisse est une image d’Épinal, une bibliothèque de cartes postales, qui fait rêver, jusqu’en Asie (namaste Bollywood). Je me souviens d’avoir croisé ces installations, çà et là : aux bords des chutes du Rhin, à Gruyères (joyeux anni mon neveu !)…
La carte du Grand Tour, un jeu participatif
Bien sûr, les touristes n’ont pas attendu Suisse Tourisme pour prendre le pays en photo. Ils et elles n’avaient pas forcément besoin qu’on leur indique où se positionner pour le faire. Et Genève n’avait pas véritablement besoin d’un tel cadre photo – selon moi, tout ici peut être magnifié dans un cliché, avec ou sans filtre. La Ville ne pouvait cependant pas se payer le luxe de ne pas être sur cette carte touristique de premier plan.
« Nous avons beaucoup de demandes des communes et des destinations pour installer nos photo spots », nous confiait Véronique Kanel, porte-parole de Suisse Tourisme
Ainsi, les autorités et Genève Tourisme ont placé un cadre sur la Rotonde du Mont-Blanc, sans doute à l’endroit le plus évident pour commencer, doté d’une vraie originalité : pour la première fois, le cadre est rotatif. De sorte que l’on peut varier les angles de prise de vue, pour cibler tantôt les Alpes, tantôt la Cathédrale et la Vieille-Ville…
D’aucuns diront que c’est une petite attraction sinon une de plus. La vérité, c’est que c’est un joli coup. Et que sa dimension ludique apporte réellement quelque chose pour les touristes d’aujourd’hui. Il ne s’agit pas de faire la même photo que tout le monde, mais bien de jouer avec le cadre et de participer à un projet, collectif, asynchrone et quasi universel, pour peu d’utiliser les bons hashtags. C’est même la grande différence avec les Kodak points.
Pour les Genevois et les Genevoises, l’événement n’a rien d’un bouleversement. Et c’est tant mieux (avec les contextes sanitaires, géopolitiques et économiques de ces dernières années, de ces derniers jours…). Pour l’innovation, la maire Marie Barbey-Chappuis donne rendez-vous pour le grand spectacle de drones lumineux qui se déroulera le week-end de l’Ascension. Ce cadre Grand Tour de Suisse, c’est finalement un rappel, visible, mais discret, de la chance d’être ici, témoins de la beauté fragile de la nature et des merveilles d’ingénierie et d’architecture que sont le Jet d’eau et la Cité.